vendredi 23 octobre 2009

Potosi - mines du Cerro Rico et ecole d'Ockoruro

Nous prenons un peu de temps pour donner des nouvelles avant de partir pour une dizaine de jours dans le salar d'Uyuni et le sud Lipez.

Nous venons de passer quelques jours a Potosi oú nous avons visité la mine et rencontré deux bénévoles francais qui travaillent dans une école.

Potosi et sa mine:
A l'époque des conquistadors, vers 1545, Potosi était la ville la plus grande et la plus riche des Amériques grace a son "Cerro Rico" (mont riche) rempli d'argent. Mais, au début du 19eme siecle, le filon s'est épuisé entrainant le déclin de la ville. Aujourd'hui ce qu'il reste d'argent, le zinc, le plomb et l'etain permettent a quelques mineurs de survivre.
Au 16eme siecle, les espagnols imposerent la loi de "la Mita" qui imposait a tous les esclaves indiens et africains de plus de 18 ans a travailler par roulement de 12 heures. Ils restaient dans la mine pendant 4 mois. Durant les 3 siecles que dura la période coloniale, on estime que 8 millions d'Indiens et d'Africains périrent dans des conditions atroces...
Aujourd'hui, environ 800 mineurs, dont de nombreux enfants, travaillent toujours dans la mine, souvent regroupés en coopérative, en espérant trouver un bon filon. Les conditions se sont améliorées par rapport a l'époque coloniale mais restent trés difficiles. L'espérence de vie est courte á cause de la silicose et des nombreux accidents.
Pour supporter les rudes conditions, les mineurs machent de la coca et boivent de l'alcool á 96 dégrés...
A l'époque coloniale, une rebellion des esclaves incita les espagnols á creer un dieu de la mine pour leur faire peur afin qu'ils reprennent le travail. Ce "Dio", appelé "Tio" par les quechuas (le son "t" n'existant pas dans leur langue) est toujours tres fortement présent dans les mines. Leur environement de travail ressemblant á l'enfer, "El Tio" est associé au diable. Afin d'etre protégés sous terre, ils installent dans une place de choix une statue le representant, le venere et lui font des ofrandes quotidiennes: coca, cigarettes et alcool.




















L'école d'Ockoruro:
Dans la rue a Potosi, nous avons rencontré Zoé et Christophe, deux bénévoles francais travaillant dans une école rurale en tant qu'éducateur, animateur et prof. Sautant sur l'occasion, nous sommes allés leur rendre une petite visite grace á Cruzinette (sans elle ca aurait été tres difficle voir impossible...). Nous avons partagé un bout de leur quotidien et l'expérience, tres riche, a été fabuleuse, on les enviait presque!L'école d'Ockoruro couvre de la maternelle au lycée. C'est le seul "collegio" (collége et lycée) á des kilometres a la ronde. Certains enfants venant de trés loin (2h de marche pour certain) il y a un internat. En plus, pour pouvoir maintenir le college ouvert, ils font venir des éleves de Potosi á 1h30 de bus qui ne peuvent donc pas rentrer tous les jours...Le role de Zoé et Christophe est de s'occuper de l'internat et d'aider les professeurs (en anglais, en informatique et autre...) qui, pour la plus part, en profitent pour ne pas faire grand chose... Les cours commencent á 9h et se terminent a 14h15/30 pour le primaire et 15h pour le "collegio". L'emploi du temps n'est pas surchargé et á ce qu'on a pu voir et ce que nous ont en dit Zoé et Christophe, le travail n'est pas tres intensif... Les cours sont du type magistraux, meme pour les petits, et il n'y a pas de manuel sauf pour l'apprentissage de la lecture.Ce fut une de ses journées mémorables que nous ne sommes pas prets d'oublier, riche en rencontres et en découvertes!









vendredi 16 octobre 2009

Cochabamba et Parc national Torotoro

Après une grosse journée de route qui nous a bien fatiguée, nous voici à Sucre où nous retrouvons internet.

Cochabamba:
Cette ville est une ville à part: elle jouit d'un climat privilégié proche de notre climat méditerranéen qui en fait une ville très agréable. Le niveau de vie parait plus élevé qu'ailleurs, bien que la majeure partie de la population soit pauvre.
Nous sommes montés en "teleferico" au "Cristo de la concordia", dépassant de quelques centimètres le célèbre Cristo Redentor de Rio de Janeiro (haut de 33m a Rio pour symboliser l'âge du Christ et ici haut de 33m et quelques centimetres car comme disent les Boliviens, il a vecu 33 ans...et un "poquito mas"!). La vue sur la ville y est imprenable et le christ blanc vraiment impressionnant!

Parc national Torotoro:
Torotoro est l'un des parcs nationaux les plus surprenants de Bolivie: on peut y découvrir des empreintes de dinosaures, des formations géologiques incroyables, des fossiles marins, un cimetière de tortues, des peintures rupestres, de nombreuses grottes... Tous les sites n'étant pas encore ouverts au public, nous n'avons pas pu tout visiter. Nous avons découvert le canyon de Torotoro de plus de 250m de profondeur et qui n'a rien à envier aux canyons de la sierra de Guarra, quelques empreintes de dinosaures laissant imaginer la taille des ces énormes bébêtes, la grotte de Umajalanta et la Ciudad de Itas, labyrinthe de formations géologiques incroyables...
Le village de Torotoro s'atteint après 115km de piste en assez bon état, ce qui en fait un des villages les plus isolés de la région. Il se situe au coeur d'un terrain géologique incroyable: les couches sédimentaires d'argile, de grès et de calcaire ont été soulevées et tordues, formant d'incroyables paysages!

El Cristo de la concordia

"El teleferico" qui permet de monter en haut du Cerro sans efforts!

Une des églises de Cochabamba

Un couple de jeunes amoureux qui cherche un peu d'ombre

Un petit garçon croisé en chemin

L'incroyable paysage de Torotoro...

...de l'autre côté de la vallée... un vrai livre de geologie grandeur nature!

Dans la vallée en dessous de Torotoro

Le canyon de Torotoro où au fond s'ecoulent les eaux cristallines du rio formant de magnifiques piscines naturelles

Quelques jolies cascades au fond du canyon au lieu dit "El Vergel" ("narine de vache" en Quechua)

Baignade rafraichissante dans le canyon!

Empreintes de dinosaures (on n'a pas retenu le petit nom de celui qui a de si grosses pattes: environ 40cm de diametre!)

Autre empreinte, plus petite, d'un dinausore carnivore

A la Ciudad de Itas, saisi en plein vol!...

A l'intérieur de la Ciudad de Itas, ces formations de gres ont été façonnées par les vagues il y a fort longtemps...

Dans la grotte de Umajalanta: il ne faut pas être trop clostrophobe... ni trop gros!!!

Une technique bolivienne pour faire sécher le maïs pour donner aux vaches

La sortie du canyon de Torotoro

Autre baignade à la sortie du canyon avant de reprendre la route

Campagne bolivienne sur la route d'Epizana

Sur la route de Sucre, le vent fait lever des nuages de sable en provenance du rio...

Une petite sieste, bien méritée???


Petit film avec Cruzinette