Il n'en fallait pas plus pour réveiller en nous nos ardeurs de Pyrénéistes endormis!
Aussi, nous nous dirigeons rapidement vers une agence de tourisme avec la mention "free tourist information" pour prendre les indications indispensables à notre projet d'ascension. Apres quelques minutes de discussion, on déchante assez rapidement: il est en effet nécessaire de monter au camp de base au pied du Chachani à 5000m en 4x4 du fait de la pénibilite de l'acces et surtout du manque d'eau. L'agence demande 140 dollars US pour le transport... C'est beaucoup trop pour la bourse dégarnie d'un crochu auvergnat et d'une tarbaise en congé sabbatique!
Le temps est un bien précieux, mais de ce coté là nous sommes plutot riches. Aussi nous décidons d'écumer les agences de la ville et trouver une solution qui nous convienne mieux. Apres 3 heures de recherche, nous trouvons enfin ce que nous cherchons: un groupe part faire l'ascension du Chachani avec un guide le surlendemain et nous soumettons l'idee d'occuper les 2 places restantes dans le 4x4... Là, le tarif est bien plus raisonnable! Nous louons à l'agence crampons et piolets pour une somme modique.
Place a l'ascension: arrivée au camp de base a 5100m après 4 heures de piste poussiereuse et défoncée, et 1 heure de marche, la forme est plutot au RDV. Une merveilleuse idee (?) vient a germer dans nos esprits pleins d'entrain: ne serait-ce pas plus beau d'arriver au sommet du Chachani pour un lever de soleil a 6075m d'altitude?
1h45: le réveil sonne, il fait un froid de canard (-3 degrés dans la tente à l'abri du vent). Nous rangeons le materiel et nous partons sans dejeuner, le froid et l'heure matinale ayant eu raison de nos estomacs noués.
C'est à la lueur de la frontale que nous cherchons le chemin, quelques cairns (petites tours de rochers empilés) facilitent la progression. Nous atteignons rapidement, mais après quelques aigreurs d'estomacs (pour Sabine évidemment!!!), un premier col où nous chaussons les crampons. La vue sur la ville éclairée d'Arequipa est impressionnante et nous nous prenons à penser à la chaleur d'un lit douillet quelques milliers de mètres plus bas...
Le froid est vraiment terrible, nous marchons emmitouflés avec tous les vetements que nous avons emportés: chaussettes chaudes en laine, collant termique et pantalon pour le bas, t-shirt thermique, micro-polaire, polaire, doudoune en plumes de canard, veste goretex, bonnet et capuche pour le haut. Nous avons même recouverts nos gants de sacs plastiques pour nous protéger les mains du vent cinglant.
Le froid ne nous permet pas de manger un peu, ni même de boire (de toutes façons l'eau est entièrement gelée dans nos gourdes). Le reveil nocturne, la faim, la soif, le froid ne nous facilitent pas la tâche et nous atteignons, non sans peine, le sommet a 6h30. Le soleil est bien là, quoique un peu en avance! La vue est merveilleuse. Nous sommes fatigués mais contents d'etre là, contents d'avoir réussi!!!
Voici quelques photos (assez peu en fait...)
Bonjour
RépondreSupprimervous êtes bien courageux et c'est difficile d'imaginer l'ascension la nuit dans le froid à plus de 6000 m ! soyez quand même prudents!
Alain et Pascale
Alix a un an! Pour l'occasion, elle a promis a son papa de ne jamais aller faire l'andouille a 6000 mètres la nuit par moins trois sans même pouvoir avaler un pain de mais ni boire du lait de lama
RépondreSupprimerjoyeux anniversaire alix!! c presque apocalyptique comme description!! soyez prudents!
RépondreSupprimerBravo pour cette ascension, à 6000 on a changé de dimension!
RépondreSupprimerAnatole
JOYEUX ANNIVERSAIRE ALIX!!!
RépondreSupprimerJ'aimerais bien avoir une photo, par mail, devant sa première bougie...
Un conseil, Alix: n'écoute pas les bêtises de ton père, et fais ta vie!!!
On se pose une petite question: qui es-tu Anatole, sans vouloir te vexer???
Ils sont fous ces pyrénéistes!!!
RépondreSupprimerBravo mais attention aux limites.
Bien joué les p'tits loups !...
RépondreSupprimerVous l'aurez exploré de la cave au grenier ce Pérou... Et avec panache ne plus : en sortant des sentiers battus et en combinant astuces, débrouilles et motivation ! Chapeau ! Ca doit pas toujours être facile de se motiver pour enchainer les découvertes, mais vous le faites avec brio.
Siguien adelante !
Abrazos
On a récupéré l'ordi hier, et ce soir, de retour de la mer (Linxe), où il faisait 36° à l'ombre, je m'empresse de vous féliciter pour cette ascencion, malgré le froid ! Nous, avec les auvergnats mi-chti mi-breton on se contente de la prairie des Oulettes de Gaube par une T° élevée ! Pour Alix, on vous fait une photo demain .
RépondreSupprimerQuant à Anatole, c'est Alain, le mari de Anne ma soeur !
Bonne continuation et merci pour ces photos qui font rêver