Nous voilà rentrés du canyon de Cotahuasi.
Ce canyon se situe à 200 km d'Arequipa, à vol de condor et il n'y a pas de route digne de ce nom qui y mène, seulement une piste. Il faut donc compter environ 14 heures de bus pour s'y rendre, et comme ils ne font la route que de nuit, je vous laisse imaginer l'état de fatigue à l'arrivée! L'avantage, c'est que peu de touristes osent s'aventurer dans ces contrées lointaines (nous en avons seulement croisés 2).
C'est le canyon le plus profond du monde avec des sections de 3 300m de dénivelé, soit environ deux fois plus que le canyon du Colorado. Il abrite plusieurs villages traditonnels, sans électricité et quelques peu isolés puisque pour la plupart aucune piste ne permet d'y acceder en véhicule: il ne reste que les jambes et les ânes!
Nous avons donc passé 5 jours à marcher, en découvrant chaque jour des paysages extraodinaires, des gens formidables et des curiosités fort curieuses:
-une fête diurne très alcoolisée à Pampamarca (où les villageois, très accueillants, nous ont "forcé" à boire!);
-un condor pris en photo en flagrant délit de déjection;
-le village de Huarhua (3315m) situé sur un replat bordé de profondes ravines et sa mine de sel (que nous avons eu la chance de visiter);
-des chemins en balcon vertigineux;
-la chute de Sipia haute de 150m;
-des forêts de cactus géants (jusqu'à 7m!), parfait pour pique-niquer à l'ombre;
-des oasis fertiles où poussent bananes, papayes, citrons verts, oranges, mangues...;
-une source d'eau chaude thermale (30-35 degrés), idéale pour se laver après 4 jours de marche...;
-des tombes pré-incas où reste encore des ossements humains;
-sans oublier les rencontres: les villageois totalement "bourrachos" de Pampamarca, la jeune docteur de Huarhua qui nous a permis de dormir dans son centre de santé, la gentille famille de l'oasis de Sipia qui nous a vendu des oeufs pour manger et chez qui nous avons pu planter la tente, les villageois de Velinga qui nous ont offert l'hospitalité et fait gouter les alcools locaux, le "bourracho" de Quechualla qui était heureux de nous inviter chez lui et de nous parler de Alain Delon et Jean-Paul Belmondo même si nous ne comprenions pas grand chose et tous les autres que nous avons croisés seulement quelques minutes mais qui prenaient plaisir à discuter...
Mais ce trek n'aurait pas été ce qu'il était sans les gros sacs sur le dos, une température élevée, et un manque de nourriture bien présent: nos repas ont été bien frugals. Le matin et le midi, on devait se contenter d'un avocat pour deux et de quelques fruits. Le premier soir était un repas de fête: pâtes et 2 oeufs brouillés... Le second soir, ceinture: 1 oeufs au plat et un demi pain chacun. Le troisième soir, une omelette de 2.5 oeufs chacun avec 2 pommes de terre et un bout de fromage. Et les deux derniers soirs, repas chez l'habitant où forcement, nous n'avont pas manger le foie de porc et autres bizarreries que nos estomacs de gringos n'auraient certainement pas surportés!
Mais tout ça a fait de ce trek un super trek, certainement le meilleur depuis le début de notre voyage!
Et hier soir pour se rattraper, nous avons fait une énorme fondue alpinoandine!!!
Bonjour
RépondreSupprimereffectivement un endroit tres authentique qui se merite.Ca meritait quelques privations.
Fantastique ...
Alain et Pascale
Hola gringos,
RépondreSupprimerEh beh, ça c'est de l'aventure pure et dure!
Marcher avec juste quelques oeufs dans l'estomac, ça force le respect!
Et quelle précision dans la répartition du stock :-o
Au fait, c'est quoi une fondue Alpinoandine?
Superbes photos (comme d'hab), mention spéciale pour le condor (tu en as fait combien pour avoir celle-là Pierre?)
Continuez,
Manolo
mon Dieu, que c'est beau! Nos gorges de la Claribide, faites hier, sont rien à côté, bien que plus boisées...Pour votre retour, je préparerais la machine à coudre pour rétrécir les habits!
RépondreSupprimerQue de souvenirs à garder ds vos têtes, quel fabuleux voyage!
A bientôt
Les bananiers sont aussi superbes ! Pourquoi, toutes les feuilles qu'ils font deviennent ensuite marron à partir de la base ?
RépondreSupprimerHenri est inquiet : pourquoi partir avec si peu de provisions si ce n'est pour goûter les spécialités locales (abats d'animaux divers, autres régurgitations de condor, tripes à la mode andine...
RépondreSupprimerIl n'a pas trouvé la couleur du maillot de la belle naïade !...
coucou,
RépondreSupprimerSuperbe ! Merci de nous faire rêver ! Vous n'allez plus vouloir revenir ! lol
bises
>Manu: Une fondue alipinoandine est uen fondue avec du fromage alpin et du fromage andin et à la place du vin blanc, c'est du Pisco (un alcool péruvien):
RépondreSupprimerPour le condor, il s'agit d'une pure chance: seulement 4 photos avant celle là!!!
>Maman de Sabine: on a déjà besoin de la machine à coudre pour reprendre les tailles!!! Mais de toute façon, à notre retour, les pantalons iront directement à la poubelle, si on rentre avec...
Les feuilles des bananiers deviennent marron à la base car c'est comme ça qu'ils les renouvellent, enfin je crois. Papa ne le sait pas?
Il a l'oeil ce papa! Effectivement, la naïade n'a pas de maillot en haut, c'est plus pratique pour décoller la crasse!
>Tout les autres: merci encore une fois pour vos commentaires!
Pourquoi Sabine a toujours un petit sac sur les photos ? C'est elle qui portait le casse-croute ? Faut pas s'étonner que vous n'ayez rien a manger s'il n'y a que Pierre qui porte un gros sac... Pauvre Pierrot...
RépondreSupprimersalut les cousins
RépondreSupprimerNous venons de regarder en terre inconnue sur France 2 au Zanskar province à l’extrême nord de l’Inde, aux confins des montagnes de l’Himalaya, images de paysages grandioses et là voyage en Amérique du Sud, whoa quelle soirée !! je sens que je vais faire de beaux rêves...bonne continuation à vous gros bisous